Prioriser? Pourquoi se faire aider lorsque je "tunnelise"...
Allez, j'y vais. Je lui téléphone. Je n'ai plus de nouvelles depuis un mois.
Je ne pensais pas que j'allais renouveler aussi régulièrement l'expérience, en fait, à chaque copiloté.
Un de mes copilotés que je n'avais plus croisé depuis un mois et que je suis depuis un moment ne me contacte plus. Je finis par me dire que, bon, nous avons peut être fini ensemble.
Et puis j'en reviens à ce que je vois en général avec eux. Un des accords toltèques:
"Ne fais pas de suppositions" et va taper à sa porte.
Grand sourire à l'arrivée. Je lui demande comment ça va. Il me dit super. Nous parlons de tous les sujets et il me dit:
Surtout, ne recommence pas. Lorsque je ne t'appelle plus, c'est que je recommence à tunneliser. Lorsque je ne t'appelle plus, c'est que je m'enferme dans le boulot et plus je m'enferme dans le boulot, plus je me ferme au monde (tunneliser). Plus je me ferme au monde, moins je trouverai le temps de t'appeler et je chercherai toutes les bonnes raisons pour ne pas le faire.
J'ai besoin de toi pour prioriser, pour me poser. Surtout, si tu ne me vois plus, c'est que tu dois taper à ma porte.
Le jour où je n'aurai plus besoin de tes services, je te le dirai...
Dans ce monde qui va de plus en plus vite, il n'est pas facile de crier au secours voire tout simplement de se faire aider.
Il faut réussir à prioriser dans son métier/ dans ses choix / dans sa famille / entre métier et famille...
Il faut être parfait partout et tout savoir. Il faut bien manager, bien communiquer, bien gérer, bien élever. Il faut être bienveillant, il faut que l'administratif soit pris en compte, les doléances des salariés, les arrêts maladie.
Et moi!! Il faut que je priorise pour perdre du poids, faire du sport, aider ma famille, gérer mon entreprise, augmenter mes salariés, élever mes enfants, connaitre toutes les lois, faire en sorte que mon ou ma conjointe vive bien, préparer ma retraite, vivre l'incertitude de tous les jours....
Tout ça ne peut se faire qu'avec un regard bienveillant. Tout ça ne peut se faire qu'en acceptant de se dire qu'ensemble, nous pouvons trouver des solutions.
La première cellule est la famille. Il faut déjà apprendre en couple à pouvoir partager sur la réalité de nos faiblesses.
Nous ne pouvons pas vivre à 150% tout le temps. Nous ne sommes pas des superman ou superwoman. Que veut on prouver et à qui?
Pourquoi "se faire aider" est si dur? Depuis notre tendre enfance, se faire aider est un aveu de faiblesse.
Prioriser et faire des choix permet d'arrêter de subir.
Finalement, lorsque je "tunnelise", il ne me reste que deux choix:
- J'arrive à prendre du recul et demander de l'aide (mais ce n'est pas facile et je n'ai pas le temps pour moi alors pourquoi perdre du temps encore avec quelqu'un d'extérieur qui va me juger.
- j'espère qu'un extérieur va entendre mon cri intérieur et m'aider pour que je puisse prioriser.
Hors aujourd'hui, se faire aider, déléguer, faire confiance nous fait grandir.
Pourquoi ne pas le faire? Par honte, ce qui nous amène au Burnout, au divorce, à une vie malheureuse. Nous avons tous des qualités et des faiblesses.
Regardons le verre à moitié plein. Choisissons les priorités que nous pouvons assumer.
N'hésitons pas à demander de l'aide, même un regard rapide, et extérieur.